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Petite histoire à compléter ( 01.06.05 – 09.07.05 – 09.09.05)

Peut-être possédez-vous un vieux document concernant Ganshoren ?

Il était une fois

Ganshoren mon village

Ganshoren dernière commune à rejoindre l’agglomération bruxelloise en 1954.

Et pourtant , il semblerait bien que les premières dates à retenir à Ganshoren , concernent la zone marécageuse le long du Molenbeek qui a été occupée au néolithique moyen entre 2200 et 1900 avant Jésus-Christ .

Même une occupation romaine , décelée par les très actifs membres du Cercle d’histoire , d’archéologie et de folklore du Comté de Jette et de la région . Rue au Bois près du Laerbeekbos ils devaient découvrir à la fin des années 1960 , lors de plusieurs campagnes de fouilles les vestiges d’une villa romaine , ainsi que des fragments de poteries , de verres et même de fresques . Le bâtiment était magnifiquement orienté au sud – ouest pour pleinement profiter de la lumière et du Molenbeek tout proche .

Vitrail de la salle du Conseil de la Maison Communale de Ganshoren.

GANSHOREN . Etymologiquement se compose de gans et horen ;

s’il est bien évident que gans signifie oie , horen par contre peut être aussi bien hoorn comme le cor de chasse ou hore qui signifiait marais en patois . Odon évêque de Cambrai cite Ganshoren dans un acte de 1112 .

On retrouve par ailleurs Ganshore sur un document daté 1254 et pouvant en toute logique rappeler la zone marécageuse le long du Molenbeek (actuelle réserve naturelle) et Ganshoorn sur un autre document de 1607 .

Au début du XIIème siècle (1100 ?) , la plus importante et plus fortunée famille de Bruxelles , les Clutinckx dont le steen / fort se trouvait au bas de la future Montagne du Parc (Gare Centrale) construisit la tour fortifiée qui est le donjon du futur château de Rivieren . D’autres fortins furent construits autour de Bruxelles par chacune des onze autres familles importantes de Bruxelles . Ces fortins étaient les avant-postes de défense de la ville .

Ce type de construction attirait à l’ombre de ses murs des paysans qui espéraient ainsi protection de la garnison . C’est ainsi qu’en 1229 Ganshoren est déjà renseigné comme « communauté » villageoise qui reçoit du Prince Henri le marais dit « de Zeype » et la terre dite « de Heyde » . En 1435 Ganshoren est repris comme hameau comptant quatorze chaumières .

.

 

 

Qui ne reverrait ainsi avec plaisir , Ganshoren en sa campagne . Toile peinte par V. Wagemackers né à Ganshoren en 1876 .

Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

 

 

 

 

« Ganshorn , Rivire «  et le moulin de Ganshoren

Détail de la carte « Secunda pars Brabantiae » de Blaeu 1665

 

 

« Ganshorn « , son moulin , son église et son château .

« Carte particulière des environs de Bruxelles » 

Chez Friex rue de la Madeleine . 1706

 

 

Carte Pittoresque des Environs de Bruxelles publiée par le Libraire

Kiesling & Cie , P. Imbrechts Successeur , Montagne de la Cour 72

déposée 1892 . La maison communale en MC . Très approximatif !

 

Carte du guide de l’excursionniste aux environs de Bruxelles .

N. Lebègue et Cie éditeurs à Bruxelles .

 

En 1686, soit 250 ans plus tard le hameau est composé de vingt-quatre chaumières , trois auberges , une brasserie et un moulin à vent édifié en 1660 par Maerten van Boterdael sur le plateau du Sippelberg avec l’autorisation du Seigneur de Rivieren en date du 21 juin 1660.

Il sera incendié et détruit plusieurs fois et toujours reconstruit pour être finalement exproprié en 1879 et disparaître définitivement en 1880 lors du début des travaux d’urbanisation du plateau demandés par Léopold II qui pensait déjà de faire construire à l’emplacement de la future Basilique un Panthéon à la gloire de belges célèbres . D’où les noms de l’avenue des Gloires Nationales et l’avenue du Panthéon .

Au XVIème siècle une partie de Ganshoren et la plus grande part de Jette étaient soumises au duc de Brabant , une autre partie appartenait aux seigneuries de Rivieren et Meuseghem . En ce temps là les souverains avaient un « truc » pour ce faire rapidement de l’argent pour guerroyer en vendant certains de leurs biens , mais avec la faculté de les racheter au prix de vente ! à leur bon plaisir , un gage éludant les intérêts. C’est ainsi que François Ier de Kinschot , ministre des Finances des archiducs Albert et Isabelle , chancelier de Brabant devint en 1628 , propriétaire – mais en pleine propriété – du château et de la seigneurie de Rivieren . En 1654 il fut érigé en baronnie .

En 1659 , François II de Kinschot devint comte de Saint-Pierre-Jette .

Le comté comprenait Jette, Ganshoren , Relegem , Hamme et Bever .

Anne , la fille de François de Kinschot , une femme « pulpeuse » d’après ses portraits , épousa en 1685 - malgré l’opposition de ses parents qui la déshéritèrent - Paul de Villegas , seigneur de Luttre .

C’est ainsi que cette famille devint propriétaire du château de Rivieren jusqu’en 1977 quand les fils de la dernière châtelaine vendirent le bien à une société suisse qui restaura le château - qui en avait bien besoin – à grands frais . En 1983 , le château et le parc de 10 hectares furent classés.

Au cours des siècles , le château fut transformé de nombreuses fois avec ajout de divers bâtiments . De fait le château présente une différence avec les châteaux de la même époque : il ne comporte pas de cour intérieure et le donjon fut surmonté d’un toit bulbeux unique dans son genre semble-t-il grâce à une maîtrise fabuleuse de sa charpente de chêne .

Une superbe salle d’armes occupait le donjon dont l’escalier intérieur avait été supprimé . Dans la façade nord du donjon apparaît une ouverture murée , emplacement de la porte primitive et de son pont-levis . Lorsque celle-ci disparu au XVIème siècle , la fenêtre centrale fut percée . Au-dessus d’elle, on encastra au XVIIème siècle dans le mur , une pierre bleue aux armes de François de Kinshot et de sa première femme Marie-Gertrude de Lanchals portant leur devise « Il est temps , plus que temps «  .

Dans une des constructions jouxtant le donjon , se trouve un salon et une salle à manger aux plafonds richement décorés par Jean-Baptiste De Bruyn , architecte ayant tracé les plans de nombreuses maisons de la Grand Place de Bruxelles après le bombardement dévastateur de la ville par le Maréchal de Villeroy en août 1695 . Dans le salon la cheminée monumentale est d’une grande beauté .

Le château de Rivieren est l’unique bâtiment de style féodal existant dans l’agglomération bruxelloise . Mis en vente il y a quelques années , le château se dégrade à nouveau sans entretien .La ferme-château du Karreveld était une dépendance de Rivieren .

En 1945 le château de Rivieren n’était encore qu’entouré de champs cultivés !

De fait la vie du village est accrochée à son château , son église , son moulin (déjà seuls éléments significatifs sur les cartes anciennes) …. et ses estaminets . C’est pourquoi nous les reprendrons en détail dans notre histoire même si du moulin nous ne possédons qu’un unique document .

 

Le château de Rivieren au XVIIème siècle . Gravure extraite de

Castella et pretoria noblium Brabantiae 1694 .

Mystère ? Sur cette gravure éditée en 1694 le donjon est représenté coiffé de son toit pyramidal . Or la date de 1664 est retenue pour la mise en place du bulbe baroque que nous connaissons . Le dessin du château daterait donc d’une date antérieure .

 

 

Le panorama depuis Rivieren. Gravure du XVIIème siècle . Collection Vanhove .

 

Le château en 1865 . Photographie anonyme .

 

 

Le château de Rivieren en 1886 , dessin de A. Rohner

Le château en 1900.

 

 

 

La chapelle à gauche du donjon visible sur la photo de 1865 a été détruite . Collection Gérard Houben .

 

 

Les dépendances du château vers 1906 . Collection Gérard Houben .

Débardage au château de Rivieren . Tableau peint par Victor Fermeus . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

 

Il existait à Ganshoren un autre bâtiment ancien . C’était une « maison de campagne «  , puis ferme dite espagnole , car datant du XVIIème siècle , soit 1617 . Elle fut en grande partie détruite par un incendie en 1928 . Les matériaux de la ferme – dite aussi de Pampoel – furent rachetés par le comte de Villegas , qui fit démonter les murs avec grand soin pour édifier la maison communale de Grand -Bigard .

 

A droite la partie détruite par l’incendie .

L’ancienne rue Pampoel en hiver et en été vers 1890 .

Profitons de ces deux anciennes photos pour rappeler l’obligation légale quant à la largeur des chemins datant du 4 juillet 1368 et toujours d’actualité en 1762 . Pour bien comprendre à Ganshoren 1. verge valait 16. pieds et 1. pas valait 2. pieds . A Berchem 1. verge valait 17. pieds et à Relegem 18 !

«  Le chemin commun qui traverse pour faire aller les vaches , les moutons et toute sorte de bétail d’un village à l’autre doit être large de 24. pieds

le chemin de côté dans le village de 18. pieds

le chemin du moulin pour aller avec charrettes sans autre attelage 12. pieds

le chemin pour aller à l’église , au marché , à l’eau et aux noces chaque 6. pieds

le sentier pour les piétons 4 pieds etc ….. »

Le troisième bâtiment ancien de Ganshoren : l’église Saint-Martin .

La première chapelle de Ganshoren dédiée à Saint-Martin fut édifiée au XIIème siècle . En effet , pourquoi sinon l’évêque Odon de Cambrai citerait-il Ganshoren dans un acte daté 1112 . Tout va de pair : érection de la tour de défense et premiers habitants à son abri , construction de la chapelle par extrême piété . Les traces de la première église existent sous forme de fondations imposantes . Les fouilles ont même démontré une occupation carolingienne au même emplacement . Cette première chapelle fut détruite en août 1356 , sans doute par les troupes de Louis de Male , comte de Flandre lors de la guerre dite de succession du duché de Brabant . Reconstruite en 1357 elle fut remplacée en 1851 par une nouvelle petite église elle même détruite en 1974 pour une question d’urbanisme et de mauvais état général .

 

1. 2. 3.

1. Anonyme . 2 & 3 . Photos Karel Strompers 1968 . Les vitraux installés lors de la reconstruction de l’église en 1851 ont été créés et assemblés par le maître-verrier allemand Heinrich Heine.

 

 

4. 5. 6.

  1. Chaire de vérité de chêne en provenance de l’Abbaye de Dielegem , Jette , 1634 . 5. Confessionnal néo-gothique de chêne 1891-1900 . 6. Saint-Martin de Tours , bois polychrome de 50 cm. 1701/1710 . Photos Karel Strompers .

 

 

 

7. 8. 9.

7. Calice or et argent manufacturé à Bruxelles en 1756 h. 28,7 cm . 8. Calice argent manufacturé à Bruxelles en 1766 h. 27cm . 9 . Agneau de l’Apocalypse , argent , 1851 h. 62,5 cm. Photos Karel Strompers .

10. 11. 12.

10. Ostensoir argent 1851 h. 71,5 cm . 11 . Cloche de l’église , bronze 1865 . Fondeur de cloche Severinus Van Aerchodt , Leuven . Photo anonyme . 12. Pelle à encens et encensoir , argent 1831 / 1868 . Photos Karel Strompers .

13 . 14. 15.

13 . Le Christ extérieur de bois (110 cm) surplombait le petit cimetière 1851 . 14 . Dalle funéraire extérieure . Inconnu 1847 .

15 . Dalle funéraire de la famille Pangaert 1840 . Photos Karel Strompers 1968 .

 

Les superbes mannequins , représentant la nativité lors des fêtes de Noël , disparurent hélas , lors du déménagement de l’ancienne église . Collection Gérard Houben .

 

 

Ce document d’un photographe anonyme montre le problème de la mauvaise implantation de l’église par rapport à l’élargissement de la rue Beeckmans et du passage de la nouvelle ligne de bus 87 au milieu des années soixante .

L’église d’un point de vue inhabituel . Photo anonyme .

A gauche l’ancien presbytère , au fond l’église du Miroir . Photo anonyme . Collection Gérard Houben . 

 

Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

 

Collection Gérard Houben .

 

Victor Wagemackers . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

Presque le même angle de vue mais en photo . Collection Gérard Houben .

 

L’église Saint-Martin depuis la future rue Doulceron . Denis Gadant ? 5/1912 . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

Même angle . A droite l’entrée de service du « petit château » qui se trouvait à l’arrière de l’église . Collection Gérard Houben .

 

 

Saint-Martin depuis la rue de l’Ancien Presbytère . 1er juin 1929 . Collection Vanhove .

 

 

 

L’église , le couvent et la chapelle par Rambo . Au fond , à droite , la masse sombre du « petit château » .

L’église Saint-Martin vue depuis les jardins horticoles aux environs

de l’actuelle avenue Van Overbeek . 1910 . signé Victor Fermeus 

 

 

Pendant quelques années , de 1801 à 1841 , Ganshoren et Jette furent liées administrativement . Le système fut instauré lors de l’occupation française .

En 1836 le curé Vanderborght rédigea une pétition contre-signée par 126 pères de famille et ne ménagea aucun effort pour que Ganshoren soit détachée de Jette . Et de toute façon Ganshoren avec 1065 habitants dépassait d’une centaine ceux de Jette ! écrivait-il .

Le 31 mars 1841 les chambres votèrent une loi portant création de la commune de Ganshoren .

Brevet du 8 juin 1844 authentifiant les armoiries de Ganshoren « de Gueules , à un Saint-Martin d’or . Archives de Ganshoren .

 

 

Le patrimoine de Ganshoren et de Jette étant commun , il fallut vingt années de procès pour qu’en 1863 Ganshoren reçoive la dotation qui lui était due .

Le premier bourgmestre fut Josse Van Rosse , qui offrit à la population la maison communale qui deviendra commissariat de police en 1949 .

La commune s’installera , après transformations , dans le bâtiment de l’avenue Charles-Quint construit en 1939 pour une radio locale : «  Radio Conférence «  dont la vie fut très courte , puisque l’occupant saisi le matériel d’émission .

A droite d’abord maison communale puis commissariat de police . Collection Gérard Houben

 

 

 

 

La rue de l’Eglise vers la place Guido Gezzelle et la rue Zeyp .

Après 1830 , l’agglomération bruxelloise se développa mais pas à l’ouest de la ville . À Molenbeek & Koekelberg on construisit peu .

Jette et Ganshoren restaient des communes exclusivement agricoles - on y était à la campagne - et fournissaient les marchés de la ville en légumes et les brasseries en houblon .

L’agriculteur de Ganshoren par Amédée Lynen . Carte postale . Collection Gérard Houben .

De fait il fallait construire des routes valables entre ces communes et la capitale . Victor Besme , inspecteur-voyer de la ville de Bruxelles proposa de prolonger le boulevard d’Anvers jusqu’au sommet du plateau dit de Koekelberg reliant celui-ci directement à la ville . Et avantageant ainsi les communes de Koekelberg , Ganshoren et Jette qui avaient suffisamment de terrains à bâtir pour attirer de nouveaux habitants .

Si plusieurs sociétés se formèrent pour passer à l’exécution de cette liaison elles n’arrivèrent à rien . Il fut même question de la construction sur le plateau d’un palais d’exposition universelle . Mais les difficultés provenaient surtout quant aux très difficiles expropriations . Ce n’est qu’en 1867 qu’une loi fut votée aidant la faisabilité de celles-ci .

Victor Besme conçu à nouveau en 1868 un plan où dans le prolongement du boulevard d’Anvers et en son centre serait prévu un parc de trente hectares et une surface à bâtir de nonante-huit hectares .

Le pavage du futur boulevard Léopold II ne sera terminé qu’en 1891 .

Quand on commença à relier le centre de Bruxelles aux faubourgs de l’ouest par des trams d’abord hippomobiles puis par lignes électriques la première liaison fut en 1893 Bourse – Place de la Duchesse suivie par Bourse – Étangs Noirs . Mais quand en 1894 la Société Générale des Chemins de fer économiques sollicita la concession de la ligne Bourse – Jette «  Spiegelhuis - Miroir « , ce qui en général intéressait fort la population concernée , les habitants de la chaussée de Jette protestèrent contre une éventuelle construction de la ligne .

Dans les archives du Brabant se trouve une pétition du quartier :

«  Nous estimons que cette ligne , loin de nous être favorable , ne sera que très nuisible à notre commerce . Les temps sont déjà si durs ; le tramway ne pourra qu’achever de nous ruiner . Les promeneurs de la ville se rendant à la campagne forment les dimanches la principale clientèle des cabaretiers de la dite route ; les voitures des tramways iraient les déverser tous au centre de la commune « . Mais un arrêté royal en septembre 1895 approuva de nouvelles concessions : les lignes Bourse – Koekelberg Station (place Simonis) et Bourse – Jette Saint-Pierre (Miroir – Spiegelhuis) . La ligne fut électrifiée en 1903 .

Par conséquent , si on commença à bâtir au bas du Parc grâce à la station de Koekelberg de la place Simonis , une intensification se fit jour avec l’arrivée des trams . Il suffit de lire les dates sur les pignons des maisons de l’avenue des Gloires Nationales pour s’en convaincre .

 

La station de Koekelberg .

Le chemin de fer de la Petite Ceinture qui permit un début de développement de la banlieue de l’époque .

 

Aux Archives du Royaume sont conservés deux dossiers du Tribunal de 1ère Instance sous la dénomination « Vue de lieux « . Il s’agit de deux expertises de terrains sis à Ganshoren . La première en date du 3 septembre 1869 à 2 h3/4 de relevée ! Les experts devaient indiquer qu’ils remplissaient leur mission en leur honneur et conscience en ajoutant : « Ainsi Dieu et tous les saints me soient en aide « !

Il s’agit du collège des Bourgmestre et Echevins de la Commune de Ganshoren agissant au nom de la Compagnie foncière du quartier Royal de Koekelberg contre Jacques De Coninck possédant une pièce de terre située à Ganshoren , en lieu dit Suppelenberg .

 

 

 

« Compte tenu d’un développement de façade de 85m25cm au chemin de Suppelenberg et en contre haut du chemin ….. Le renchérissement croissant des propriétés dans cette localité par suite de l’établissement du chemin de fer de raccordement et de la station de Koekelberg » .

La Compagnie offrit à J. De Coninck d’abord 14.980 frs qu’il refusa en désirant 15.500 frs . Sur ce la Compagnie retira son offre . Après procès , le tribunal lui alloua 10.045, 20 frs.

La deuxième expertise en date du 11 décembre 1869 à 2h 1/2

concerne  le sieur Pierre François Veldekens

 

 

Ganshoren débute dans l’avenue des Gloires Nationales , après le coin.

 

Il existe une série d’immeubles remarquables , dont quelques « hôtels de maîtres «  avenue des Gloires Nationales , avenue Broustin , avenue Jacques Sermon et avenue de la Constitution .

Avenue des Gloires Nationales .

Carte postale .

 

Bruxelles-Ganshoren !

Coin avenues de la Constitution et des Gloires Nationales .

 

Les lignes de trams prolongées vers l’arrière de la Basilique où ils faisaient demi-tour contribuèrent au développement de Ganshoren et des communes traversées . Rappelons les lignes 7-10-20-86-87 .

Les lignes 7-10 et 86 longeaient le Parc par l’avenue du Panthéon . Le 87 lui se dirigeait par l’avenue de Jette vers la place Cardinal Mercier . Plus tard le 10 et le 87 longèrent l’avenue des Gloires Nationales sous la double rangées d’arbres . Les lignes 86 et 87 passeront par la nouvelle avenue dite Van Overbeke qui se terminait à hauteur de la rue de l’Eglise

Là les trams tournaient entre deux accotements pour remonter l’avenue C’étaient toujours des motrices seules . Les trams furent remplacés par le bus 87 au milieu des années soixante .

 

1930

 

 

Ganshoren fut aussi desservie par la ligne de chemin de fer Bruxelles Denderleeuw ouverte en 1856 . La halte se trouvait à hauteur du pont de fer de l’avenue de l’Exposition Universelle . À peu de distance l’aiguillage de bifurcation vers Dendermonde qui ne sera raccordée qu’en 1881 . Les trains s’arrêtèrent à Ganshoren à partir de mai 1895 . La halte disparu en 1956 . RER avant la lettre .

La halte de Ganshoren en juillet 1902 .

 

La halte de Ganshoren vers Jette . Dessin . Collection Gérard Houben .

 

La Basilique Nationale du Sacré Coeur.

Le 12 octobre 1905 le Roi Léopold II sortant de la Chapelle provisoire du Sacré Cœur avant de poser la première pierre de la future Basilique Nationale du Sacré Cœur . Photo Géruzet frères .

 

Le discours d’inauguration . Photo Géruzet frères .

 

 

La pierre commémorative . Photo Géruzet frères .

 

Le projet de la Basilique Nationale du Sacré Cœur . À l’arrière gauche la Chapelle provisoire et à droite l’avenue des Gloires Nationales .

L’architecte avait nom Langerock et habitait Louvain . Le projet en style gothique du XIIIème siècle français devait compter une grande tour de 150 mètres de haut et six tours de 100 mètres . Le tout en dentelle de pierre ! Si la première pierre fut posée par Léopold II et que l’on commença les fondations par un premier coup de pelle le 1er octobre 1908 , les travaux s’arrêtèrent en août 1914 et ne furent jamais repris car on ne pu réunir suffisamment de fonds pour son érection .

Les fondations furent reprises en 1926 pour la construction du projet de style néo-byzantin de l’architecte Albert Van Huffel . L’église sera bâtie avec des subsides de l’état proportionnels aux dons offerts par les fidèles . Début d’édification de la Grande Abside en août 1930 . L’édifice sera construit sur 1.200 pieux Franki ! Les superbes murs intérieurs en terra-cotta ont été incorporés à la construction , une première en Belgique . Il fallait six semaines pour fabriquer un de ces blocs creux en terre cuite . Au début quatre cloches qui ont noms : Isidorus-Maria (4.200 kgs) Joseph (3.000 kgs) Ulrich, volée par l’occupant (1.800 kgs) et Gabrielle (1.225 kgs). Après guerre , pour le carillon , seront ajoutés un bourdon le Baudouin (9.000 kgs) , trois cloches de plus de 1.000 kgs et trente-huit cloches de moins de 1.000 kgs . Dernière curiosité : les importants terrassements devant l’édifice ont été réalisés en 1945 , grâce aux terres retirées lors de la construction des tunnels de la Jonction Nord-Midi .

Signalons que la vue du haut de la terrasse est unique , et que par temps très clair – comme après une pluie d’été – la vue de la cathédrale de Malines ou du plan incliné de Ronquières n’est pas une blague bruxelloise ! Certains prétendent même avoir aperçu la centrale nucléaire de Doel .

Dès l’après-guerre 1914-1918 était relancée l’idée de la construction de la Basilique . L’architecte Albert Van Huffel avait dessiné les plans et les projections des différentes vues intérieures et extérieures qui serviront à l’impression de cartes postales de soutient au projet . Celle-ci datant de 1922 indiquait au verso et dans les deux langues : «  Au jour de la glorieuse libération de notre territoire , nous saurons donner au Sacré-Cœur de Jésus un témoignage public de notre reconnaissance « 

( Lettre du Cardinal Mercier , du 11 août 1914 ) .

 

 

Cette jolie carte postale était éditée par l’œuvre de propagande

catholique de la Basilique Nationale . 1929 .

 

Sortant le 5 juillet 1908 de la Chapelle Provisoire les petites filles défilent en procession .

 

Le  Plateau ! côté Ganshoren entre l’avenue J. Sermon et l’avenue de la Constitution .

En attendant la construction de la Basilique , pas besoin de tondeuse dans le parc Elisabeth le long de l’avenue des Gloires Nationales

Vue depuis les « hauteurs » du Sippelberg . Collection Gérard Houben .

 

La laiterie du Panthéon à gauche , qui , le Panthéon n’étant plus construit , devint la laiterie Sainte-Anne .

A l’avant-plan à droite ce champs est le futur emplacement de la chapelle provisoire du Sacré-Cœur . À droite la rue du Moulin , future Louis Delhove , au fond l’église Saint-Martin .

 

Ganshoren ! La laiterie sur l’emplacement de la future avenue Charles-Quint . L’établissement recevait après leur entraînement des éléments de la garde civique qui s’entraînaient dans les fondations de la future Basilique .

Ici encore Ganshoren et non Koekelberg .

Lorsque la chapelle fut désaffectée , des classes furent construites .

 

Dans le fond la laiterie et les maisons qui occupent l’emplacement de la future avenue Charles-Quint

Le bâtiment du Collège du Sacré Cœur fut construit en 1904 et confié aux RR.PP. Oblats en tant que couvent . La chapelle devint la Basilique provisoire qui sera transformée en 1939 en salles de classe quand le culte fut transféré dans la partie achevée de la Basilique . Celle-ci est située pour moitiés sur Ganshoren et Koekelberg . Mais comme le porche s’ouvre sur cette dernière commune elle y est rattachée administrativement ! Longtemps quatrième plus grande église au monde la Basilique est maintenant en cinquième place .

A l’entrée arrière de la Basilique , face à l’avenue Charles-Quint , se trouvaient à gauche et à droite deux petits pavillons , l’un d’eux ayant été bureau de poste de Ganshoren . Démolis lorsque la Basilique fut entièrement achevée .Voici photographiés le percepteur , le guichetier et les trois facteurs du village . Le premier à gauche est Monsieur Van Hercke , le grand-père de l’épouse du collectionneur Gérard Houben .

 

Une petite partie de la basilique est construite ;

Au coin des avenues du Panthéon et de l’Hôpital Français un estaminet , où , après le service , les trois facteurs allaient boire leur « pintje » . Facile , la poste était à cinquante mètres . Collection Gérard Houben .

A l’emplacement de l’avenue Charles-Quint se trouvaient au cours des temps diverses briqueteries . Il suffit d’ailleurs de creuser dans les jardins pour s’en convaincre : la matière première affleure .

La future avenue est le prolongement logique de la nouvelle voie tracée depuis le canal – le boulevard Léopold II – vers le plateau et la Flandre .

Si les expropriations commencèrent en 1906 il fallut attendre 1934 pour que recommencent les travaux de percée jusqu’à la chaussée de Gand .

 

Plan d’expropriation coin rue de Ganshoren – avenue Charles Quint 7 février 1912 .

Sur l’acte notarié du 9 mars 1912 il est expressément indiqué que si la future avenue Charles Quint n’était pas construite dans les cinq années à venir la vente serait résiliée de plein droit s’il plait à l’acquéreur sans aucune espèce d’indemnité . Ce qui se produisit d’ailleurs .

Ce n’est qu’en 1934 que les tractations furent reprises .

Au milieu de l’avenue Charles-Quint , roulaient en site soi-disant propre , les lignes vicinales A vers Aalst et B limité à Zellick . Les vicinaux longeaient l’avenue des Gloires Nationales sous les arbres du parc en empruntant par un troisième rail le même chemin que les trams 10 et 86 .

En 1950 la Basilique était loin d’être terminée . L’avenue était calme , la vitesse limitée à 40 km.h. ! et le « boerentram » au milieu , bien à l’aise . Carte postale . Collection Gérard Houben .

Le tram vicinal , va tourner dans l’avenue Charles-Quint . A l’avant-plan les rails des trams 10 et 86 .

Ils servaient aussi au rebroussement du tram 20 dont le terminus se trouvait à hauteur de l’avenue de l’Hôpital Français . Collection Gérard Houben .

 

Dans un petit livre intitulé : »Wandelingen in en om Brussel , 1823 « 

il est indiqué que l’on peut commodément atteindre Aalst ou Alost (dans le texte) par la diligence de Gent qui part toute les heures de Bruxelles Prix jusqu’à Gent 5 francs et en fiacre pour Zellick 4 frs 50 (aller-retour)

 

En 1836 , Ganshoren comptait 1.065 habitants , en 1921 4.450 , en 1940 7.630 et maintenant 21.000 pour une étendue de 240 hectares

 

 

Rue Van der Veken , signé Rambo , vers 1912 .

 

Rue Van der Veken . Victor Wagemackers . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

Ferme du fond de Ganshoren . Remarquez le four à pain . J. Cloetens . Collection Gérard Houben .

 

Ganshoren bucolique . H. Meuwis. 1914 .

 

Collection Gérard Houben .

Rue Léopold Demesmaeker . Collection Gérard Houben .

 

 

 

Int’oud Ganshoren , rue Louis Delhove.

Collection Gérard Houben .

 

In’t Oud Ganshoren . A l’avant-plan les pavés de la rue Louis Delhove . Collection Gérard Houben .

L’auberge de Jean-Baptiste Verhaegen , rue du Moulin , (Louis Delhove) sera hélas démolie , car elle se trouvait en plein milieu de la future avenue Van Overbeek . L’établissement s’appelait Int’Oud Ganshoren .

Dans ce type d’estaminet on jouait au vogel-pik , au palet , à la boule et aux quilles dans le jardin .

L’intérieur de l’auberge . Jan Van Looy 1912 .

 

Dans le cercle rouge l’auberge , dans le cercle vert la future laiterie du Panthéon et en bleu le tracé approximatif de l’avenue

Charles- Quint . Dans la petite fourche en-dessous et au milieu , l’emplacement du moulin de Ganshoren . Détail du plan parcellaire de P.C. Popp . 1842 . Remarquez que le tracé des rues Louis Delhove , Baudouin et Van Pagé n’a pas changé.

 

L’auberge sans sa lucarne et la façade reblanchie (signé Rambo) .

 

Aussi rue Louis Delhove 61 , le bureau de poste avant son transfert rue Hellinckx . Collection D. Collet .

 

 

 

Un autre estaminet célèbre à Ganshoren , la laiterie « Pie Lambic » se trouvait rue Beekmans , à, la hauteur de la rue des Amaryllis .

1922 . Collection Gérard Houben .

Les Filles de la Sagesse avenue van Overbeek au début du XXème siècle . À l’avant-plan les jardins potagers et fruitiers du Sacré Cœur . Jusqu’au début des années cinquante , avant la construction de la nouvelle aile du collège francophone , il était courant de voir des religieux en soutane marchant - en lisant leur bréviaire - à l’ombre des pommiers .

En 1903 le bâtiment fut construit en tant que maison de retraite , qui fut reprise par la Congrégation des Filles de la Sagesse en 1908 ?

Les jardins de la Sagesse . Collection Gérard Houben.

 

Les bâtiments arrières . Collection Gérard Houben .

 

 

L’église du Miroir depuis le haut de la rue Van Pagé . Collection Gérard Houben .

L’église du Miroir vue depuis les terrains agricoles de Ganshoren . Les maisons sises à l’avant –plan à droite se trouvent sur la commune de Ganshoren .

 

Avenue du Duc Jean . Colonie de vacances de Molenbeek . Le bâtiment existe toujours . Collection Gérard Houben.

 

 

Cette photo prise vers 1890 nous présente une autre laitière à attelage canin qui fut interdit en 1946 . Les colliers des chiens étaient souvent de vrais ouvrages d’art rehaussés de découpages de cuivre . La laitière porte encore le bonnet brabançon à barbes brodées .

 

D’autres petits métiers ont perdurés dans nos rues , pour certains jusqu’à la fin des années soixante : le jour du ramassage des ordures ménagères , bien avant l’aube , les chiffonniers – très souvent du sexe féminin – passaient et fouillaient les ordures avec un croc ou plus simplement avec une fourchette . Dans un sac ils entassaient papiers , ferrailles , boutons , bouteilles et vieux os . Après eux poussant sa charrette à bras le marchand de bouteilles , de chiffons et d’os ! . Bien après eux passait la charrette à ordures tirée par un gros cheval placide , le boueux , étant debout dans les immondices qui s’accumulaient . Vers 1950 se sera un gros camion vert à benne , mais toujours avec l’homme debout au milieu des immondices . Et puis passera le balayeur des rues que l’on reconnaissait au bruit monotone et régulier que faisait sa brosse sur les pavés . Dès qu’un petit tas s’accumulait , le bruit de la pelle sur les pavés renseignait de son enlèvement , suivi du bruit de la brouette de bois poussée un peu plus loin . Une brosse de remplacement , constituée de branchages assemblés d’une corde , qui resservait maintes fois , émergeait du tas d’immondices . Il y avait aussi un autre petit artisan , qui se signalait par un bruit de ferraille que l’on malmenait : le rémouleur aiguiseur de couteaux , ciseaux etc. Son pied basculait sur une planchette , faisant mouvoir la roue qui tournait et entraînait sa pierre à aiguiser ; de l’eau tombait goutte à goutte d’un récipient de bois sur les lames qui lançaient de petites étincelles et grinçaient au frottement sur la meule .

Un dernier personnage important – aussi disparu au début des années cinquante - et que l’on guettait quand le soir tombait : l’allumeur de réverbères  armé de sa perche à bout de mèche à pétrole ; il enclenchait le clapet laissant fuser le gaz hors des petits bonnets blancs qui éclairaient la nuit .

Participants aussi à la vie de la communauté les nombreux colombiers installés soit dans les jardins , soit dans les greniers . Ils étaient reconnaissables aux petites ouvertures grillagées dans les toits , au bruit des graines secouées dans les boîtes en fer blanc pour faire rentrer les pigeons lâchés pour se dégourdir les ailes , et aussi au bruit du raclage des planchers pour éliminer les défécations , car un pigeonnier doit être très propre : badigeonnage au blanc d’Espagne des murs au printemps et en automne . Le dimanche certains voisins parieurs gardaient le nez en l’air en attendant les pigeons à l’heure probable de la rentrée d’une zone de lâchers .

    1. 2.

Marcel Muylle a été un colombophile réputé à Ganshoren . Habitant rue Louis Delhove , son pigeonnier se trouvait au fond de son jardin (2) . La journée finie dans sa boucherie , il se rendait auprès de ses pigeons . Commençant à l’âge de 24 ans il fut colombophile de 1964 à 1988 , et dans les années quatre-vingt , président pendant sept ans de « Recht en Vooruitgang «  la Société Colombophile de Ganshoren qui tenait ses réunions dans des locaux de la Place Guido Gezelle . Le club comptait jusqu’à quatre-vingt membres .Marcel remportera pas moins de 21 coupes en 7 ans ! En (1) la photo de son champion « De Kleine » en 1976 .

 

Remarquez sur le toit à gauche l’emplacement du colombier . Rue de l’Ancien Presbytère .

Collection Gérard Houben .

 

Le paradis de la rue Louis Delhove anciennement la rue du Moulin et en 1842 rue de Ganshoren .

 

1er mai 1954 . Ici sera bâti le clos du Sippelberg à partir de 1957.

 

Le petit jardin , passage vers le grand jardin , et les façades arrières de la rue Louis Delhove . 1913

Juillet 1935 Mai 1919

Les photos précédentes furent prises dans le jardin paradisiaque qui occupait la surface correspondant au fond et au centre du Clos du Sippelberg . Comptant septante arbres fruitiers plantés en 1910 dont :

cerisier , abricotier , prunier , pêcher , noyer , noisetier , coing , de nombreuses sortes de pommiers , et une incroyable gamme de poiriers depuis des hâtives jusqu’aux poires d’hiver . Quelques noms : durondeau , William-Bon-Chrétien , double-Philippe , beurré – Hardy . Les poires d’hiver que l’on cueillait dures comme pierres et que l’on laissait mûrir au haut d’une armoire du grenier jusqu’en février . Alors on les mangeait si juteuses qu’il fallait une assiette pour en recueillir le jus .

Une rangée de groseilles rouges, une autre de groseilles blanches et quelques buissons de rares groseilles roses sucrées à souhaits , des groseilles à maquereaux (steikebeize) , des fraises des bois . Deux superbes massifs de rhododendrons , des glycines de quinze mètres d’envergure, des lilas , des profusions de fleurs vivaces dont du muguet à l’odeur presque entêtante , une gloriette chargée de rosiers et qui le soir pouvait être éclairée au gaz dont les manchons chuintaient accompagnés du chant des merles .

Le jardin était sillonné d’allées cimentées , les enfants y roulaient à trottinette ou à vélo. S’y trouvait aussi un jeu de boule et de quilles.

Edouard Sermon l’arrière grand-père de ma femme qui avait acheté la maison - datant de 1877 - et le terrain , faisait verser chaque printemps des seaux de sang frais - qu’il faisait venir des abattoirs - au pied des arbres fruitiers pour leur donner vigueur . C’était une maison de campagne !

Artiste – peintre amateur expérimenté , il s’était entouré d’amis peintres dont Rambo , Van Marle , Geudens , les frères Swyncop ,Van Looy , Pinot , Meeuwis , Fermeus , Amédée Lynen …..avec qui il peignait dans la campagne de Ganshoren , d’où les tableaux reproduits sur ce site . Chaque été avant la guerre de 14-18 il organisait une fête pour ses amis peintres et leur famille ainsi que les familles des maisons voisines . Il faisait installer dans le grand jardin un petit carrousel de foire pour les enfants et pour égayer la fête des musiciens et de la bière .

Après le décès de l’arrière-grand-père , le père de mon épouse , utilisera la maison de mai jusqu’en octobre sans discontinuer, toujours comme maison de campagne pour la plus grande joie de ses enfants , alors qu’ils habitaient à 1 km de là , à la place Simonis ! Pendant la guerre de 40 la maison fut rèquisissionée par l’occupant et habitée par deux vieux Feldwebel de la Wermacht qui installèrent des ruches . Ils autorisaient – quand même - la cueuillète des fruits surabondants .

Souvenirs , souvenirs . En 1954 ce grand jardin ainsi que deux autres furent expropriés pour permettre l’urbanisation du Clos du Sippelberg . Les travaux de voiries furent entrepris en 1956 .

À l’arrière du grand jardin et de la haie formant clôture existait une servitude reliant un autre chemin en direction de la rue de l’Ancien Presbytère depuis l’arrière de cinq petites maisons construites hors alignement de la nouvelle rue Hellinckx . Il s’agissait de l’alignement de l’ancienne rue de l’Eglise . Chacune avait son jardin potager à front de rue . Ces maisons disparurent pour faire place aux nouveaux bâtiments et jardins du fond du clos et les nouvelles maisons à front de la rue Hellinckx .

 

Projet du 17 mars 1951 quant à l’implantation du Clos du Sippelberg . Au-dessus à gauche les cinq petites maisons .

 

La gloriette de rosiers et trois générations au repos le 15 août 1932 . Le monsieur à l’avant- plan est Edouard Sermon , avec pipe et livre , allongé au milieu de coussins sur une chaise-longue de rotin . Les rafraîchissements sont sur la table . Calme et volupté dans un jardin ganshorennois en 1932 . Edouard Sermon serait actuellement arrière – arrière - arrière grand-père .

Sertisseur de métier son chef-d’œuvre fut l’Hôtel de Ville de Bruxelles serti de 45.172 brillants et saphirs (1807 carats) , 17.172 heures de travail . Devait être offert à la Reine Elisabeth en 1910 mais a disparu dans l’incendie de l’exposition de Bruxelles au Solbosch.

 

 

Ferme du fond de Ganshoren , rue de Rivieren . Edouard Sermon vers 1900 .

Rue de Rivieren . Collection Gérard Houben .

Le Heideken élément majeur de la vie rurale de Ganshoren .

La ferme-estaminet du Heideken par V. Wagemackers . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

 

Deux cartes postales de la collection Gérard Houben .

Les prés du Heideken étaient hérissés de perches de tir à l’arc , sport très populaire jusque dans le centre de Bruxelles près de la chapelle des Brigittines qui fut le dernier jardin de tir de la ville . La ferme établie dans les prés communaux était très courue avec ses spécialités comme les tartines au fromage blanc accompagnées d’un lambic ou d’une kriek , et des omelettes baveuses à souhait . La ferme qui datait probablement de 1647 fut détruite en 1952 nonobstant les nombreuses critiques , pour céder la place au tram 13 qui devait la contourner . Hélas , même cette ligne de tram est depuis longtemps oubliée .

Non loin de là , près de la halte du chemin de fer , ce pratiquait un autre sport important lui aussi disparu : le jeu de la balle pelote que l’on note déjà en 1439 . Le ballodrome disparu en même que la halte pour faire place à l’avenue de l’Exposition Universelle . Il y avait deux équipes à Ganshoren : la Pelote Saint-Martin et les Vrais Amis qui jouèrent encore à la Place Guido Gezelle , mais dont la surface est malheureusement insuffisante .

 

Le cabaret du Heideken en 1926 . Victor Fermeus . Collection Vanhove .

 

 

 

La mare à l’arrière du Heideken . Toile de Victor Fermeus . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

 

 

Cour de la ferme du Heideken par V. Wagemackers . Patrimoine culturel Ganshoren .

 

La cour depuis la mare . Rambo

La cour du Heideken . V.Wagemackers . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

Intérieur de l’estaminet du Heideken peint par J. Willems . Patrimoine culturel Ganshoren .

 

Le Heideken n’est déjà plus dans le pré communal , la place est pavée .

 

Cette ferme de la rue de Rivieren , peu éloignée du château a naturellement dépendu du seigneur de Rivieren . Construite en 1602 , elle existe toujours et abrite un restaurant .

Victor Wagemackers . Patrimoine culturel de la commune de Ganshoren .

La même déjà étouffée par le tissu urbain . Collection Gérard Houben .

Rue Victor Lowet à hauteur de l’actuel rond-point . Juillet 1954 .

La même , bien des années .auparavant . Collection Gérard Houben .

Rue du Bois , juillet 1954 .

 

 

De très nombreuses rues de Ganshoren portent les noms d’habitants morts pour notre liberté pendant la guerre 14-18 et 40-45 .

Rappel de ces noms liés à notre vie de tous les jours dans notre commune . Ils sont quinze hommes pour la première guerre :

François Beeckmans , Auguste De Cock , Jean De Greef , Louis Delhove , Léopold Demesmaeker , Victor Lowet ,

Karel Mertens , Henri Meuwis , Démosthène Poplimont , Vital Riethuisen ,Jacques Sermon , Georges Simpson ,

Jean-Baptiste Van Pagé , Joseph Verhasselt , Frans Vervaek .

Pour la deuxième guerre ce sont vingt-deux habitants et un parachutiste américain recueilli par la famille Abeels :

Roger Abeels , Albert Debast , Louis Banken , Richard Braibant , Willy Chambon , E. De Cock , Mathieu De Jonge , Alfred Doulceron , Joseph Druez , Henri Feuillien , Joseph Hendrickx , E. Hoeymans , Albert Lacroix , Georges Leclercq ,Léon Matheys , J. Mazza , Guy Mottard , Edgar Neuberger , Max Smal , F. Vanden Broeck , J. van Dorpe , J. Wagner et le sergent américain Sorensen .

Parmi eux Jacques Sermon tombé devant Gand le 8 septembre 1914 sous les yeux de son frère Joseph Sermon membre de la garde civique .

 

 

 

 

 

 

La commune de Ganshoren ne recela qu’un seul site industriel , mais il était fameux : l’usine Nestor Martin connue en Belgique mais aussi dans le reste de l’Europe pour la qualité de sa production . Installée dès 1930 à la limite sud de la commune le long du chemin de fer qui la desservait , l’usine fabriquait cuisinières et poêles de toutes pièces , car comprenant en un même lieu la fonderie (quatre fourneaux) , la tôlerie (vingt-cinq presses) , l’émaillerie (douze fours) et les ateliers y afférents . Employant plus de mille personnes , souvent arrivées par la gare de Berchem Sainte Agathe quasi annexe .

Les trains de marchandises apportaient les matières premières et repartaient avec la fabrication . Cette usine la plus moderne du pays au départ devait disparaître en 1986 par manque de renouvellement de sa production et de sa technologie .

Hangar des matières premières desservi par chemin de fer

copyright IRPA-KIK Bruxelles

 

 

Les fourneaux

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Les fours

Copyright IRPA-KIKA Bruxelles

 

 

Un laboratoire

Copyright IRPA-KIKA Bruxelles

 

 

Mais où sont les neiges d’antan ? Ganshoren-village .

Rue V. Lowet . 14 janvier 1979 .

29 décembre 1976 .

 

Rue V. Lowet , « La Charnière » datant de 1792 est une ancienne ferme , puis cabaret . La maison suivante , dont la partie inférieure est blanchie , recelait en 1979 , la cachette de la radio clandestine et libre RADIO W 80 . 14 janvier 1979 .

La Charnière . 14 janvier 1979 .

 

Rue V. Lowet . 14 janvier 1979 .

 

Rue V. Lowet . 29 décembre 1976 .

 

La ferme Paelinck du XVIIIème siècle . 29 décembre 1976 .

La même rue L. De Mesmaecker , vers 1910 . Collection Gérard Houben .

Rue L. De Mesmaecker . 29 décembre 1976 .

 

 

29 décembre 1976 .

 

29 décembre 1976 .

 

 

Rue L. De Mesmaecker . 29 décembre 1976 .

29 décembre 1976 .

 

 

29 décembre 1976 .

 

 

14 janvier 1979 .

 

29 décembre 1976 .

Le vieux banc de la rue V. Lowet . Juillet 1954

 

Le marais .

Des marais de Ganshoren il subsistait à la fin des années quarante un étang près de la rue De Bast et actuellement la pièce d’eau du château de Rivieren .

 

 

 

L’invitation au voyage .

L’ancien passage à niveau , vers 1910 . Collection Gérard Houben .

 

Atmosphère Simenon .

 

La campagne ! en juillet 1954 .

 

Juillet 1954 .

 

 

 

 

QUELQUES textes extraits de livres anciens.

Les environs de Bruxelles . Alfred Mabille . 1886 .

« Le village de Ganshoren est devenu quasi un faubourg des faubourgs .

Le parc de Koekelberg s’étend jusqu’à ses confins , et les habitations urbaines s’établissent peu à peu autour du parc . Lorsqu’on a traversé Ganshoren , on aperçoit à droite , à travers les arbres , le château de Rivieren , pittoresquement posé au milieu des feuillées et entouré d’eau .

Ses façades , coupées de lignes claires , ressortent bien sur les verdures du parc ; et la flèche bulbeuse qui surmonte la partie centrale , est d’un jet hardi . Rivieren , qui appartient aujourd’hui à la famille de Villegas , est une ancienne demeure féodale , demeurée à peu près intacte « 

Dans le « Guide du Vélocipédiste aux environs de Bruxelles « (1894) l’itinéraire n°22 passe par Ganshoren et nous rappelle des noms oubliés

« Se rendre à la station de Koekelberg par le boulevard Léopld II . Au vaste plateau qui s’étend au delà de cette gare , prendre le chemin de gauche de l’allée centrale . Au haut du plateau , continuer tout droit et laisser à gauche le petit estaminet : » A la Maison rouge « . On aperçoit le village de Ganshoren ……… la rue qui passe devant l’église et le chemin cendré qui la prolonge conduit au château ………..à l’entrée d’une ferme flanquée d’une grille suspendue à deux piliers en maçonnerie , la route que nous avons suivie pour atteindre Ganshoren est coupée perpendiculairement par la rue qui conduit à l’église . Virons à gauche à cet endroit , puis prenons le second chemin qui se présente à droite ; c’est le chemin pavé qui précède le petit estaminet : In het nieuw Hotel .

La route pavée se transforme bientôt en un chemin de terre suffisamment cyclable . Continuons tout droit . Après la ferme de Savelenberg (à gauche) , très forte et dangereuse descente . Plus loin le passage à niveau du chemin de fer Bruxelles - Ostende « .

 

Promenade dans Ganshoren par Amédée Lynen . Carte postale . Collection Gérard Houben .

Le Touring Club de Belgique a édité le Guide historique et descriptif des Environs de Bruxelles par Arthur Cosyn . Il n’est guère tendre pour notre commune décrite dans l’itinéraire n°11 du fascicule Rive gauche de la Senne . « ………au sommet du plateau , sur le Sippelberg , se dressait autrefois le pittoresque moulin à vent de Ganshoren . L’altitude en cet endroit est de 62 mètres .

Le moulin de Ganshoren .

Nous laissons à droite la longue façade de la basilique provisoire , puis le chemin à travers champs qui se présente à droite mène à l’église de Ganshoren . Eglise d’une architecture médiocre , bâtie en 1850 et qui a piteuse apparence , comme la localité . On ne rencontre pas ailleurs , aux portes de la ville , un tel air de pauvreté !!!!!!!!

Au delà de l’église , nous côtoyons le presbytère et la maison communale Au bout de la rue , un large chemin conduit au château « .

Heureusement le château de Rivieren est décrit comme un des joyaux des environs de Bruxelles .

Collection Gérard Houben .

 

 

Saint-Martin de Tours

« Meister des Hausbuch »

Précurseur de Albrecht Dürer

Fin XVème siècle

 

Sauf indications contraires , photos , documents et textes Gérard Sand .